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A quelles applications numériques se fier pour préserver sa santé ?

quelles applications numeriques fier preserver sante - Celside Magazine

Ce 7 avril 2022, c’est la Journée Mondiale de la Santé. Pour l’occasion, Celside vous propose une immersion dans le monde des applications de santé. En vous mettant en garde : beaucoup présentent des dangers. Soit parce qu’elles sont peu fiables. Soit parce qu’elles orientent vers des médecines « alternatives » qui peuvent s’avérer dangereuses pour traiter certaines pathologies.

Le nombre d’applications liées à la santé dans le monde est estimé à 325 000. L’Apple Store et le Play Store en regorgent. Pourtant, se fier aveuglément à une application pour surveiller sa santé peut s’avérer dangereux.

La plupart des applications de santé ont une fiabilité plus que limitée

La plupart des applications de santé ont en effet une fiabilité très limitée. En 2015, Apple avait du retirer une application ultra-populaire de son magasin d’applications. Elle proposait de connaître sa pression artérielle en appuyant le doigt sur l’appareil photo de son téléphone. Seul problème : l’appli se trompait dans 80% des cas. Elle a été retiré de l’Apple Store. Mais vous pouvez aujourd’hui trouver une multitude d’applications de ce type, qui se trompent toujours autant…

Aucune réglementation n’encadre en effet les applications de santé. La Haute autorité de santé (HAS) a certes établi 101 recommandations à l’attention des éditeurs et évaluateurs, élaborées avec la CNIL et l’ANSSI. Trois piliers les fondent : fiabilité des informations de santé, expertise des auteurs du contenu, pertinence des données collectées. Aujourd’hui, seulement une application de santé sur trois respecte ces critères.

De son coté, le gouvernement belge a édité une liste d’applications de santé qu’il juge fiables. Il n’en compte que 34. Pire : les applis sont notées sur 3 niveaux de fiabilités. Et aucune n’atteint le niveau maximum…

Ne vous fiez qu’à des applications très simples, ou recommandées par un professionnel de santé

Globalement, vous pouvez faire confiance à deux types d’application orientées « santé ». D’abord celles qui vous aident à faire de l’exercice, via un podomètre et un GPS. Elles ne présentent en effet qu’un risque limité.

Ensuite les applications dédiées au suivi de certaines pathologies graves, et développées en partenariat avec des professionnels de santé. Mais ce sera toujours votre médecin qui vous les proposera pour vous soutenir.

Médecines alternatives et pathologies graves : attention, danger !

Restent enfin les applications et sites dédiés aux médecines dites « alternatives ». C’est-à-dire qui n’ont pas fait la preuve scientifique de leur efficacité clinique. Si leur usage, pour traiter des maux bénins, n’est pas problématique, elles peuvent provoquer des ravages quand elles servent à « soigner » des pathologies graves. Or, la plupart des sites et applications de « médecines douces » regorgent de contact vers des « spécialistes » clairement dangereux.

Pour vous renseigner sur ce sujet, vous pouvez lire l’excellente enquête de Mathieu Repiquet sur Médoucine, la plateforme qui se veut le « Doctolib des médecines alternatives ». La réalité est beaucoup plus inquiétante : « médecin radié, exercice illégal de la médecine, faux psys, pseudothérapies ésotériques, formations fantaisistes, mensonges, incompétence et argent », comme le résume le journaliste. Cette enquête a débouchée sur une série de vidéos de La Tronche en Biais, et d’une de Vous avez le droit, elles aussi passionnantes.

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