Casque VR : avec la sortie de l’Oculus Quest 2, la VR a-t-elle atteint sa maturité ?

Le succès commercial fulgurant de l’Oculus Quest 2 montre l’intérêt croissant du public pour la VR. Moins cher de 100 euros que la version 1, mais plus puissant, avec un meilleur affichage et une optimisation des contrôles avec les mains, ce casque VR autonome et sans fil est un véritable coup de force de la filiale de Facebook. Sorti fin 2020, l’Oculus Quest 2 a tous les atouts pour démocratiser la réalité virtuelle.

La réalité virtuelle (« virtual reality », ou VR, en anglais) a-t-elle déjà atteint la maturité technologique ? Décriée à ses débuts pour des expériences peu satisfaisantes, pour des casques lourds et bardés de fils, la VR a pris une toute autre tournure en 2019, avec la sortie de l’Oculus Quest 1.

Oculus Quest 2 : une version revue et largement améliorée de l’Oculus Quest 1

Pour la première fois, une firme proposait en effet un casque autonome. C’est à dire n’ayant aucun besoin d’être branché à un PC ou un quelconque appareil pour fonctionner. Il suffisait ainsi de chausser le casque pour plonger dans le monde virtuel. Mais la nouvelle version de casque, lancée par la filiale de Facebook fin 2020, a dépassé toutes les attentes. Et a fait basculer la VR, commercialement, dans une autre dimension.

Il est vrai que cet Oculus Quest 2 a tout pour lui. Avec ses 503 g, il est plus léger de 68 g que la version 1. Le tout avec un design plus épuré, et une teinte blanche du meilleur effet. Les manettes Touch ont été revues et considérablement améliorées : plus ergonomiques, plus intuitives, plus robustes, elles changent l’expérience du tout au tout. Mieux : la possibilité d’opter pour un contrôle avec les mains est aussi réussie qu’étonnante. Par ailleurs, Oculus a optimisé le système audio, pour un son plus clair et plus agréable.

Affichage optimisé et puissance de feu

Mais Oculus a aussi repensé l’affichage de son casque VR. Certes, l’abandon de l’OLED au profit du LCD pourrait sembler un recul technologique. Mais ce changement a permis d’augmenter fortement la résolution, de 1440 × 1600 à 1832 x 1920 pixels par œil, de booster le nombre de pixels et sous-pixels de 50%, limitant fortement le désagréable effet de grille, et surtout de pousser le taux de rafraîchissement à 90 Hz. Au final, les gains en lisibilité, en fluidité et en clarté compensent plus que largement les noirs moins profonds…

Mais c’est en termes de puissance que le saut qualitatif est le plus bluffant. En passant à une plateforme Snapdragon XR2, adaptée de la puce Snapdragon 865, couplée à 6Go de RAM, Oculus multiplie la puissance de son casque par 2 ou 3 ! Le suivi de vos mouvements est quasi-parfait, vous offrant une expérience VR de très haute qualité. En bonus, l’Oculus Quest 2 peut toujours être branché à un PC pour profiter des titres issus de l’Oculus Rift nécessitant plus de puissance.

Un tarif doux, pour faire changer la VR d’ère

Le plus impressionnant est que, même avec un tel saut technologique, Facebook a réussi à faire baisser le prix de son casque VR. L’Oculust Quest 2 est ainsi disponible à partir de 349 euros avec 64 Go de stockage, et 449 euros avec 256 Go. Soit 100 euros de moins que la version de 2019 à sa sortie !

Certes, le casque propose une autonomie encore limitée à 2 ou 3 heures. Certes, vous devrez posséder un compte Facebook pour l’utiliser. Mais rien qui puisse décourager les acheteurs. En sept semaines de vente, l’Oculus Quest 2 a déjà dépassé le nombre d’utilisateurs de l’Oculus Quest 1. Un succès aussi fulgurant et mérité, qui fait entre la VR dans une autre ère…