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Comment réduire l’empreinte environnementale du numérique ?

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Le numérique représente une part croissante de la consommation énergétique mondiale. Pour répondre à l’urgence climatique, de nouveaux usages doivent émerger, pour réduire efficacement l’empreinte environnementale du numérique. La sobriété énergétique, tant dans la production des appareils que dans les usages finaux, doit devenir la norme.

La facture énergétique du numérique ne cesse de croître, de façon souvent exponentielle ces dernières années. En 2020, plus de la moitié de la population mondiale utilise Internet. Le nombre d’objets connectés par habitant devrait bondir de 2 à 4 entre 2018 et 2023 sur l’ensemble du globe (de 8 à 13 en Amérique du Nord).

Le numérique : une empreinte environnementale considérable

Au final, le secteur du numérique a une empreinte environnementale considérable. Il représentait, en 2017, 3,4% des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Un chiffre qui devrait grimper à 7,6% en 2025. A titre de comparaison, le transport aérien représente 2% de ces mêmes émissions.

La sobriété numérique doit donc devenir une priorité, pour l’avenir même de notre Terre. Cela commence par une prise de conscience, et doit d’incarner dans des modes de conception, de fabrication et de transport des appareils moins énergivores, et par une disruption dans les usages finaux.

« La sobriété numérique passe par des « éco-gestes », comme stocker moins de photos dans le cloud ou regarder moins de vidéos en haute définition. Il est possible de profiter du numérique avec moins de superflu et de gaspillage, sans pour autant se punir », défend Laurent Lefèvre, chercheur INRIA, spécialiste de la pollution numérique.

Vers la sobriété numérique ?

Les innovations technologiques permettent certes de réduire la consommation énergétique des appareils. Mais cet effort n’est pas suffisant, surtout s’il induit des effets pervers. « En tant que chercheurs, nous essayons de travailler sur un numérique plus sobre. Mais cela ne suffit pas, et cela doit être allié à un usage plus modéré, afin d’éviter ce que l’on appelle l’effet rebond qui consiste à gagner en efficacité mais en augmentant la consommation, parce que les utilisateurs vont plus utiliser les services », pointe Laurent Lefèvre.

Les forfaits Internet illimités sont notamment un facteur aggravant de cette empreinte environnementale du numérique. « Certains modèles économiques à base de bande passante illimitée ou de forfaits pour la consommation de vidéos n’encouragent pas la prise de conscience des utilisateurs. On a l’impression qu’il y a une infinité et une gratuité de ressources alors que ce n’est pas le cas. Il faudra sans doute réfléchir à de nouveaux modèles économiques », conclut le chercheur.

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