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Grâce aux dispositifs étatiques, la French Tech’ est parée pour la reprise

dispositifs etatiques french tech reprise - Celside Magazine

Durant le premier semestre 2020, les start-up françaises ont réalisé, malgré le confinement, autant de levées de fond que durant la même période en 2019. Cette résilience de la French Tech est unique en Europe. Des dispositifs étatiques, notamment le Prêt Garanti par l’Etat, ont en effet dopé l’investissement. Le volet « start-up » du plan de relance gouvernemental devrait par ailleurs aider la French Tech à aborder la reprise sous les meilleures auspices.

La crise du Covid-19 et le confinement ont fait craindre pour la solidité financière de la French Tech. Mais l’écosystème des start-up françaises a prouvé sa robustesse et sa résilience, notamment par rapport à ses voisins européens. L’ensemble des levées de fonds a en effet atteint, pour le premier semestre 2020 en France, 2,7 milliards d’euros, pour 360 opérations, selon le baromètre EY. Presque autant que les 2,79 milliards (en 387 opérations) du premier semestre 2019.

La French Tech maintient le niveau de ses levées de fonds en 2020, contrairement à ses voisins européens

Ce maintient des investissements détonne avec la baisse significative qu’ont enregistré le Royaume-Uni (-9% à 4,8 milliards d’euros), et surtout l’Allemagne (-20% à 1,96 milliards). Nos voisins ont notamment subi une chute des opérations de grande ampleur, à plus de 50 millions d’euros.

« L’Allemagne et le Royaume-Uni mènent historiquement plus d’opérations de ‘growth’ que nous. Le phénomène s’est inversé depuis le début de l’année et la French Tech apparaît comme le pays le mieux équilibré », pointe Franck Sebag, associé chez EY. En effet, avec 6 opérations à plus de 100 millions d’euros depuis le 1er janvier 2020, la French Tech a déjà réalisé plus de méga-levées de fonds que sur toute l’année 2019 !

Une vague de fusions et acquisitions, pour soutenir l’émergence d’acteurs de premiers plans

Globalement, les plus grosses start-up ont davantage bénéficié de cette période. En particulier celles du Next40 ou 120, les deux classements qui regroupent les pépites les plus prometteuses. « On devrait assister à des opérations de fusions et acquisitions durant le second semestre. Lorsqu’il faudra commencer à rembourser les prêts garantis par l’Etat, certains n’auront pas d’autres solutions que de vendre, et c’est maintenant que cela se prépare », détaille Franck Sebag.

La majorité des start-up du Next120 ont en effet bénéficié du Prêt Garanti par l’Etat (PGE). Cela leur a permis de renforcer leur trésorerie et leur capacité d’investissements dans les plus petites structures. Mais les grands groupes sont également à l’affût : « Les entreprises du CAC 40 ont intérêt à regarder de près ce qui va se passer dans le secteur. La Société Générale a déjà racheté Shine, et d’autres acteurs, dans la banque, la sécurité ou les télécoms, pourraient aussi en profiter », expose Franck Sebag.

Le plan de relance du gouvernement accorde 1,3 milliard d’euros à la French Tech

La French Tech va également profiter du plan de relance du gouvernement. En effet, 1,3 milliard d’euros ont été alloués sur deux ans au soutien de l’écosystème des start-up françaises. Là encore, plutôt orienté vers les acteurs de poids, pour favoriser l’émergence de champions européens et mondiaux.

Sur ces 1,3 milliards d’euros, 800 millions serviront ainsi à augmenter de 60% les aides à l’innovation que reçoit chaque année la French Tech, dans le cadre du Plan d’Investissement d’Avenir. Et 500 millions vont venir gonfler directement les investissements publics dans les jeunes pousses. BpiFrance verra notamment sa capacité d’investissement bondir de 250 à 400 millions d’euros en 2021.

L’avenir de la French Tech semble donc d’une grande solidité. De bon augure pour les mois qui viennent !

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