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Illectronisme : le plan du gouvernement pour limiter les fractures numériques

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Durant les épisodes de confinement, le numérique a été un allié de poids pour les Français. Télétravail, e-commerce, visios avec ses proches, démarches administratives en ligne… Ces pratiques font désormais partie de notre quotidien. Mais elles sont aussi un facteur d’exclusion sociale. En effet, entre 8 et 13 millions de Français souffrent d’illectronisme, le fait de ne pas savoir utiliser les outils numériques. Face à cette situation, le gouvernement a décidé d’allouer 250 millions d’euros du plan de relance pour réduire ces factures numérique, notamment grâce à 4 000 conseillers numériques. Explications.

Chaque jour, le numérique s’invite davantage dans notre quotidien. Il simplifie notre communication, nos échanges, nos démarches. Sa place a encore augmenté avec la pandémie de Covid-19 et les confinements qu’elle a imposé. Dans tous les domaines : professionnel (télétravail, réunions par visioconférence…), scolaire (cours par visio, devoirs en ligne…), personnel (échanges avec les proches via SMS, services de messageries, mails, visio…), administratif et médical (consultations et démarches en ligne…), et même du coté des courses, avec l’explosion du e-commerce.

La place grandissante du numérique exclue de nombreux Français

Mais cette tendance lourde laisse de nombreux Français sur la touche. Aujourd’hui, l’illectronisme, le fait de ne pas savoir utiliser les outils numériques, est un facteur d’exclusion sociale particulièrement fort. Par manque de compétences, de matériels ou d’outils, entre 8 et 13 millions de Français sont exclus du numérique. Le phénomène frappe les populations les plus fragiles socialement. Il touche certes davantage les personnes les plus âgées. Mais il concerne aussi de nombreux jeunes, incapables d’envoyer un CV par mail ou de s’inscrire en ligne dans une formation.

«Pour faire mon actualisation Pôle emploi, pour rechercher des offres ou pour échanger avec des employeurs, tout se passe par internet. Si vous n’y connaissez rien, c’est compliqué voire impossible de retrouver un emploi», pointe ainsi un usager, suivi par l’association Emmaüs Connect, qui combat l’illectronisme.

Le gouvernement débloque 250 millions pour lutter contre l’illectronisme

Pour répondre à cette situation, le gouvernement a décidé d’allouer 250 millions d’euros de son plan de relance à la lutte contre l’illectronisme. Sur cette somme, 200 millions serviront à engager 4 000 conseillers numériques. Leur rôle sera d’accompagner localement les exclus du numérique, pour leur apprendre le B-A BA. «La première étape est souvent d’aider à la création d’une adresse mail. Sans elle, on ne peut rien faire, même pas installer une application sur un smartphone», relate Stéphane Cailleau, en charge du projet inclusion numérique de La Poste pour le département de la Seine-Saint-Denis.

«Nous voyons arriver des gens un peu perdus. C’est tellement effrayant de recevoir un courrier dans lequel est demandé de créer leur profil et d’entrer un mot de passe. Il faut désacraliser le numérique. Nous leur disons : vous avez un téléphone dans la poche, allons l’utiliser ! », expose ainsi Claire Dubos, directrice générale adjointe d’un lieu dédié à la lutte contre la fracture numérique.

1 600 postes ont déjà été créés, 2 400 vont suivre. Ces conseillers travailleront main dans la main avec des associations ou structures existantes, luttant déjà contre l’illectronisme. Le gouvernement prendra en charge leur salaire au SMIC pendant 2 ans. Ensuite, les structures locales devront prendre le relai.

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