Journée des droits de la femme : les inégalités perdurent dans le secteur du numérique

Ce 8 mars 2021 est la Journée des droits de la femme. L’occasion rêvée de faire un gros plan sur les inégalités femmes-hommes qui perdurent dans le secteur du numérique. En effet, alors que les femmes furent historiquement très impliquées dans l’émergence de l’informatique, elles représentent aujourd’hui moins d’un tiers des emplois dans le numérique en France. Le pourcentage baisse encore pour les métiers les plus techniques. D’intenses efforts sont indispensables pour casser les stéréotypes à l’origine de ces inégalités.

Encore aujourd’hui, l’imaginaire collectif associe le monde du numérique à un univers masculin. Depuis des années, les représentations dans les médias et la culture vont toutes dans ce sens. Renforçant ce stéréotype bien ancré : le numérique n’est pas une affaire de femmes.

Les inégalités hommes-femmes toujours très fortes dans le numérique

Pourtant, les femmes ont grandement participé à l’émergence de l’informatique. Depuis la pionnière Ada Lovelace, au XIXème siècle, jusqu’aux femmes chargées très majoritairement de coder les programmes informatiques jusque dans les années 1980, en passant par Joan Clarke, collaboratrice-clé d’Alan Turing, le numérique a longtemps été, au contraire, un monde de femme.

En cette Journée des droits des femmes, force est de constater que la donne a totalement changé. Le numérique est l’un des environnements professionnels où les inégalités hommes-femmes sont les plus fortes. En France, en 2017, les femmes ne représentent que 33% des salariés du numérique, essentiellement dans les fonctions dites « support » (RH, administration, marketing ou communication).

Pour la Journée des droits des femmes, abandonnez vos stéréotypes sur le numérique !

Pour les métiers les plus techniques, la part des femmes est encore plus faible. La France ne compte ainsi que 27% de codeuses, à peine 11% d’employées dans la cybersécurité, et seulement 20% de femmes dans les DSI des grandes entreprises. Des inégalités forgées très tôt : les écoles d’ingénieurs informatiques n’accueillent ainsi que 11% de femmes. Et qui se retrouvent dans la course à l’innovation : seules 9% des start-up de l’Hexagone sont dirigées par des femmes. Et ces rares start-up réalisent des levées de fond en moyenne 2,5 fois moins importantes que celles dirigées par des hommes !

Malgré une volonté publique de promouvoir ces métiers, les stéréotypes du geek masculin continuent de perdurer. Il est pourtant temps de changer de paradigme, et d’ouvrir plus largement cet environnement aux talents féminins !